Amnesty International franchit une ligne rouge: assez des slogans qui jettent de l’huile sur le feu.
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Saint-Mandé (94460), 21/09/2025 — Observatoire Juif de France
Amnesty International franchit une ligne rouge: assez des slogans qui jettent de l’huile sur le feu.
Amnesty International a publié, le 18 septembre 2025, un « briefing » appelant les États, institutions publiques et entreprises à « suspendre toute activité » qui contribuerait, directement ou indirectement, à l’« occupation », à un prétendu « système d’apartheid » et au « génocide en cours à Gaza ». Sous couvert d’éthique, l’ONG prescrit un bannissement économique.
Nous dénonçons une dérive militante : au lieu d’une analyse factuelle et juridique, Amnesty brandit des qualifications pénales non tranchées comme des certitudes et prescrit des mesures économiques globales. Ce n’est plus du monitoring des droits humains : c’est de l’activisme prescriptif.
Rappels juridiques indispensables
La CIJ n’a pas jugé le fond: mesures provisoires en 2024, pas de constat judiciaire de génocide.
Un rapport onusien n’est pas une décision de justice; il n’a pas force obligatoire.
Le label « apartheid » appliqué à Israël est débattu et contesté par plusieurs démocraties.
Un effet délétère dans un contexte de poussée des actes antisémites
Dans une Europe confrontée à une hausse des actes antisémites, les mots‑chocs et les listes d’entreprises « à bannir »
attisent les tensions. Les organisations de référence devraient contribuer à la désescalade, pas à l’embrasement.
Un biais d’attention qui interroge
Alors que des crises plus meurtrières se déroulent (Soudan, RDC, Ukraine, etc.), nous appelons les grandes ONG à une
vigilance égale et à renoncer à toute hiérarchisation à sens unique. L’universalité des droits ne supporte ni angles morts,
ni obsessions.
Nos demandes à Amnesty International
Rectifier l’affirmation présentée comme acquise de « génocide » et rappeler que seule une
juridiction peut trancher au fond.
Renoncer aux listes et appels à bannissement économique généralisé.
Adopter une méthodologie rigoureuse et équilibrée (victimes israéliennes, contexte de guerre
urbaine, prudence dans les termes).
S’engager publiquement contre l’instrumentalisation de ses contenus dans des campagnes antisémites.
Le « boycott » qui n’ose pas dire son nom
Amnesty évite le mot « boycott », mais prescrit son équivalent: « suspendre » l’activité, « cesser » les achats/contrats, «
désinvestir », « arrêter » le commerce & l’investissement. Ce choix lexical contourne des législations « anti‑BDS », cadre
le discours en conformité États/entreprises et évite un terme polarisant. L’effet recherché est identique : assécher les relations économiques ciblées.
Les mots ont des conséquences (jurisprudence)
La justice française condamne déjà des dérives comparables. Lorsque l’on glisse de la critique d’un État à l’imputation de
crimes visant des personnes (Juifs/Israéliens), les tribunaux retiennent diffamation raciale, injure raciste ou provocation
à la haine. Les appels politiques au boycott sont protégés s’ils n’appellent ni à la haine ni à discriminer des personnes.
L’Obseravtoire Juif de France, en concertation avec ses avocats étudie de poursuivre en justice Amnesty International France.
Contacts presse
Lévy René — Tel – 06 49 60 94 04 — contact@ojfrance.fr
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