« Leon Lewis, l’homme qui a vaincu les nazis à Hollywood », ennemis intérieurs

Published by Observatoire Juif de France on

Mixant films noirs, archives et images animées, Olivier Mirguet raconte l’histoire vraie d’un avocat juif californien qui a neutralisé l’influence des mouvements hitlériens au sein de l’usine à rêves, au début des années 1930. Ce soir sur France 5.

·Publié le 
Dans la Cité des Anges fictive dessinée par Olivier Mirguet, pas de soleil ni de palmiers. Le ciel est sombre et l’orage gronde. En ce matin de 1933, dans la mégalopole affaiblie par la crise de 1929 et gangrenée par la pègre et la corruption, chacun se méfie de l’autre et l’air semble encore plus lourd. Passant par Broadway Avenue pour rejoindre son bureau, Leon Lewis lève les yeux, attiré par des couleurs inhabituelles. Au milieu des bannières étoilées, des croix gammées flottent sur la plus grande artère de Los Angeles. La menace nazie a franchi l’Atlantique et s’affiche en plein jour. L’éminent avocat, représentant à Hollywood de l’Anti- Defamation League (ADL), l’une des plus importantes associations juives des Etats-Unis, a l’habitude de traquer les images et propos antisémites des nouvelles productions.

Chef d’un réseau d’espions amateurs

Il connaît aussi et surveille à distance tous les groupuscules fascistes qui pullulent dans la ville sur le terreau réactionnaire et raciste alimenté par les wasp (protestants anglo-saxons blancs) qui ont fui le Midwest devant l’arrivée massive des émigrants. Mais, en juin 1933, une nouvelle organisation l’inquiète davantage : à côté du sceau des Etats-Unis, le FNG (Friends of New Germany) arbore l’emblème nazi… Pour ce fils d’immigrés juifs allemands, vétéran de la Première Guerre mondiale, témoin de la montée de la haine contre les juifs en Europe qui a fait de la lutte contre l’antisémitisme le combat d’une vie, une nouvelle guerre commence. Chef d’un réseau d’espions amateurs pendant huit ans, cet homme discret et tenace va tenir tête face aux tentatives de déstabilisation de la démocratie américaine par les nazis locaux.

En cinéphile, Olivier Mirguet habille son enquête d’extraits de films noirs des années 1940-1950 (« Confessions of a Nazi Spy », d’Anatole Litvak, « Correspondant 17 », d’Alfred Hitchcock, ou « Nazi Agent », de Jules Dassin) et de scènes d’animation reprenant ses codes (scènes nocturnes, musique expressive…). Les archives, parfois stupéfiantes (comme celles où l’on voit des Californiens bon teint exécutant le salut nazi), sont là pour nous rappeler que cette histoire n’est pas une fiction et que tous ses protagonistes ont bel et bien existé.

 
 
 
 
 
 

L’Observatoire Juif de France a besoin de vous

Vous êtes assujetti à l’IFI

Vous êtes assujetti à l’Impôt Sur le Revenu.

 

L’Observatoire Juif de France a besoin de vous.

Donner avec le bouton Paypal
Un Reçu Cerfa vous sera adressé

Categories: OJF

0 Comments

Laisser un commentaire

Avatar placeholder

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *