« Leon Lewis, l’homme qui a vaincu les nazis à Hollywood », ennemis intérieurs
Mixant films noirs, archives et images animées, Olivier Mirguet raconte l’histoire vraie d’un avocat juif californien qui a neutralisé l’influence des mouvements hitlériens au sein de l’usine à rêves, au début des années 1930. Ce soir sur France 5.
Chef d’un réseau d’espions amateurs
Il connaît aussi et surveille à distance tous les groupuscules fascistes qui pullulent dans la ville sur le terreau réactionnaire et raciste alimenté par les wasp (protestants anglo-saxons blancs) qui ont fui le Midwest devant l’arrivée massive des émigrants. Mais, en juin 1933, une nouvelle organisation l’inquiète davantage : à côté du sceau des Etats-Unis, le FNG (Friends of New Germany) arbore l’emblème nazi… Pour ce fils d’immigrés juifs allemands, vétéran de la Première Guerre mondiale, témoin de la montée de la haine contre les juifs en Europe qui a fait de la lutte contre l’antisémitisme le combat d’une vie, une nouvelle guerre commence. Chef d’un réseau d’espions amateurs pendant huit ans, cet homme discret et tenace va tenir tête face aux tentatives de déstabilisation de la démocratie américaine par les nazis locaux.
En cinéphile, Olivier Mirguet habille son enquête d’extraits de films noirs des années 1940-1950 (« Confessions of a Nazi Spy », d’Anatole Litvak, « Correspondant 17 », d’Alfred Hitchcock, ou « Nazi Agent », de Jules Dassin) et de scènes d’animation reprenant ses codes (scènes nocturnes, musique expressive…). Les archives, parfois stupéfiantes (comme celles où l’on voit des Californiens bon teint exécutant le salut nazi), sont là pour nous rappeler que cette histoire n’est pas une fiction et que tous ses protagonistes ont bel et bien existé.
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