LFI : entre l’apologie du terrorisme, le fascisme et le séparatisme ?
LFI : entre l’apologie du terrorisme, le fascisme et le séparatisme ?
CHRONIQUE. En refusant de qualifier l’attaque du Hamas sur Israël d’acte terroriste, le parti de Jean-Luc Mélenchon montre qu’il ne peut plus être considéré comme un parti républicain.
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Notre démocratie est malade, de la faute principale d’un parti qui a rompu avec la République. Il conviendrait de n’en plus douter et d’arrêter de tergiverser. Les preuves s’accumulent dangereusement et l’on refuse de voir le fascisme où il se trouve : à l’ultragauche.
Il n’est plus possible dorénavant de feinter avec la réalité ou de maintenir une césure devenue complètement artificielle entre l’extrême gauche et l’ultragauche. Il y a encore quelques années, on pouvait distinguer – en tout cas c’était l’option que je retenais avec quelques autres – une extrême gauche globalement héritière du marxisme, teintée d’anarchisme, acceptant le jeu parlementaire et refusant la violence (tout en prônant la rupture révolutionnaire avec le capitalisme), d’une ultragauche encourageant l’insurrection permanente et rejetant les élections et l’ensemble de la mécanique démocratique.
Le camp des bêtes et des totalitaires
LFI a mis fin à cette option. Ses dirigeants encouragent – sans aucune ambiguïté – la sédition, enrayent le processus représentatif sans répit, fragilisent l’ordre public républicain au profit des délinquants et ne condamnent même plus la barbarie lorsqu’elle apparaît de la manière la plus écœurante contre des civils, des femmes, des enfants et même des nourrissons. Je vais être encore plus concret : quelle frontière peut-on encore franchir dans l’obscénité politicienne et idéologique lorsque l’on refuse de dénoncer des pogroms, que l’on devient l’allié objectif de l’antisémitisme et que l’on s’affirme prêt à toutes les bassesses pour flatter l’islamisme ? La réponse est claire : aucune ; on démontre seulement que l’on a choisi son camp, celui des bêtes et des totalitaires.
Que dire encore de plus après ça ? L’attitude de Jean-Luc Mélenchon, de Louis Boyard et de Mathilde Panot – sans oublier le lamentable Poutou du NPA – après cette explosion sauvage de terrorisme islamiste du Hamas, relève de l’impardonnable et achève la démonstration pour ceux qui en avaient encore – inexplicablement – besoin.
J’ai la conviction que l’on ne s’arrête pas suffisamment sur ce que la position de LFI signifie dans les plus terribles profondeurs. Alors, creusons. Des djihadistes tirent 5 000 roquettes sur Israël, c’est-à-dire sur la population, pas sur des chars Merkava et des soldats de Tsahal en priorité, mais sur des civils, consciemment et volontairement. Ils s’infiltrent massivement en véhicules, en bateaux, en ULM, à motos, en bulldozers, en exécutant de jeunes gens dans une rave party (on pense en effet inévitablement au Bataclan), prenant un plaisir sadique à terroriser des otages, à kidnapper des familles et à massacrer des femmes et des enfants, et ces gens de LFI osent – devant le logo de l’Assemblée nationale française, à l’ancêtre émancipatrice des Juifs depuis la Révolution, hélas trop lâche en juin 1940 – ne pas vouloir désigner du doigt les terroristes ?
Un parti faussement rebelle
Comment tolérer cela et ne pas s’interroger sur ce qu’ils ont dans le crâne, les tripes et le cœur. Bien sûr que c’est un double langage, le journaliste avait raison, et je vous réplique : « Bien sûr que oui, Mme Panot », chaque Français peut se permettre de ressentir un profond dégoût, une nausée indescriptible, en vous entendant réciter vos éléments de langage de bois, tout en s’inquiétant de la présence de tels élus au Parlement. Et le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a eu mille fois raison de rappeler que vanter les actions du Hamas relève de l’apologie du terrorisme, y compris au sein des Chambres…
Mais nous avons assez gaspillé de temps en dissertations interminables concernant l’appartenance ou la non-appartenance de LFI à « l’arc républicain », à la manière des poussiéreux et antiques débats sur le sexe des anges. Les mélenchonistes n’en font pas partie, point barre. Ce qu’il importe néanmoins de rappeler fortement, c’est que leur position actuelle vis-à-vis du Hamas ne fait qu’entériner ce qui crève les yeux depuis plusieurs années maintenant : ils favorisent la sédition par doctrine et par opportunisme politicard, ils soutiennent les émeutiers par leur attitude de sape des institutions républicaines, d’abord par leur travail d’incitation au mépris des forces de l’ordre (et c’est un euphémisme), ils déstabilisent de façon générale et quotidienne l’ordre démocratique et l’État de droit, et ils soutiennent l’islamisme radical et le séparatisme par la contestation désormais organisée et permanente de la laïcité, particulièrement au sein de l’enceinte scolaire (persistant sans retenue, bien que l’on ait connu la décapitation de Samuel Paty et alors qu’un enseignant vient de rencontrer la mort une nouvelle fois).
C’est un parti faussement rebelle, d’apparatchiks Insoumis de foires, mais en revanche clairement mené par d’invincibles soumis aux atmosphères totalitaires et aux admirateurs du fascisme et de ses méthodes façon Hamas : cela relève désormais de l’évidence puisque leurs déclarations depuis plusieurs jours le prouvent. Les brigades Al-Qassam, la branche militaire du Hamas, ne sont pas des soldats, ce sont des salauds et des terroristes, lâches et sadiques. Il y a 80 ans, leurs pairs portaient des uniformes noirs avec des runes et des têtes de mort. Leur chef s’appelait Adolf Hitler et ils exterminaient les Juifs.
Une pensée pour Fabien Roussel
On se fait également ainsi une idée de ce que ces LFIstes pourraient faire une fois installés au pouvoir ; on frémit d’avance de ce qu’ils jugeraient légitime, au détriment de la légalité, des droits individuels, de l’État de droit et de la culture républicaine. Car ne nous trompons pas : ce sont toujours les autres qui sont à leurs yeux des tyrans, jamais eux, y compris lorsqu’ils se permettent de rejoindre le camp de la violence en refusant de la démasquer… La fin justifie les moyens, c’est bien cela ? Je me demande parfois si Jean-Luc et Mathilde seront un jour hantés par les images des cadavres dévastés des kibboutz – par exemple Kfar Aza –, par la pensée des sévices infligés à des familles innocentes, à des femmes et à des vieillards, et par le visage de la jeune Noa, traînée de force loin des siens par de sombres et malfaisants crétins tristement représentatifs de la barbarie islamiste que Daech illustra déjà antérieurement…
J’ai une pensée pour Fabien Roussel en pensant à Sophia Chikirou qui a osé l’assimiler au collaborationniste Jacques Doriot, ancien communiste avant de devenir nazi. Me souvenir qu’elle est députée me déprime… A-t-elle aujourd’hui quelque chose à dire sur les siens ? Les comparer à Marcel Déat peut-être ? J’étais déjà le rejeton d’une famille de Français libres, admirateur du général de Gaulle par tradition familiale puis par choix, je fus Charlie en m’engageant concrètement dans ce combat-là, et je précise que je ne suis pas très fan de ce type de « je suis ceci ou cela », mais c’est parfois, hélas, nécessaire d’employer des formules étranges. Alors je l’affirme, je suis aussi juif ces jours-ci, car je ne déteste rien plus fortement que les fascistes, les antisémites et les collabos, même rouges…
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