Le GUD, Alain Soral… La liste des Français « dangereux », selon Facebook | lepoint.fr
Dans une liste de 4 300 noms, relayée par « Le Parisien », on découvre plusieurs personnes ou organisations françaises, dont Égalité et Réconciliation.
Par LePoint.frLe document était censé rester classé confidentiel. Facebook a édité une liste top secrète de 4 200 noms jugés « dangereux » par la plateforme. Négationnisme, terrorisme djihadiste, extrême droite… Le réseau aux 2,8 milliards d’inscrits a sélectionné des entités et personnalités connues pour leur idéologie haineuse ou criminelle. Une sorte de « bottin » de la violence censé accompagner le travail des modérateurs, chargés de supprimer les publications contraires au règlement. Dévoilée par The Intercept, dont se fait l’écho Le Parisien mardi 19 octobre, cette fameuse liste n’omet pas les Français.
Côté organisations, on retrouve des groupuscules d’extrême droite teintés de racisme et d’antisémitisme (Égalité et Réconciliation, le GUD, Démocratie participative, Génération identitaire, un groupe anti-immigration dissous en 2021). En plus de ces organisations, la liste de Facebook inclut également les noms d’une dizaine d’individus français, dont Alain Soral, le fondateur ouvertement négationniste d’Égalité et Réconciliation, l’essayiste antisémite Hervé Ryssen, un ex-membre du Front national incarcéré en septembre 2020 pour ses propos sur les juifs.
Outre l’extrême droite, la liste fait la part belle au terrorisme islamiste, avec un annuaire de djihadistes français vivants mais aussi morts ou présumés morts. Parmi ces noms relayés par Le Parisien : les frères Chérif et Saïd Kouachi, auteurs de l’attentat de Charlie Hebdo en 2015, Amedy Coulibaly, le preneur d’otage de l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes, la Bretonne Émilie König, recruteuse du groupe État islamique… Au départ, Facebook tenait à garder secret ce document sensible, révélé par The Intercept, pour éviter que les organisations en question (groupes indépendantistes, cartels de drogue, milices armées…) ne s’organisent pour contourner les règles de modération. Le géant américain avait toujours refusé de se plier aux demandes de transparence émanant notamment de son propre conseil de surveillance.
Source : le Point.fr
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