Dégradations antisémites dans la nuit de vendredi à samedi : quand la parole publique prépare le terrain à la haine

Dans la nuit de vendredi à samedi, plusieurs lieux emblématiques de la mémoire et de la vie juive ont été visés : des synagogues profanées, le Mémorial de la Shoah dégradé, un restaurant cacher vandalisé. Une nouvelle fois. Comme si le simple fait d’être juif en France devenait, jour après jour, une mise en danger.
Ces actes ne surgissent pas dans un vide. Ils s’inscrivent dans une ambiance délétère, alimentée par les propos irresponsables,voire complices de certains élus de la République. À force de relativiser, d’inverser les responsabilités, de détourner le regard ou d’accuser systématiquement Israël pour justifier l’injustifiable, ils alimentent un climat de défiance et de haine à l’égard des Juifs de France.
Ces déclarations répétées, jusqu’au plus haut sommet de l’État, nourrissent l’idée que l’antisémitisme serait une opinion comme une autre, qu’il serait compréhensible, excusable, « contextualisable ». Non, il ne l’est pas. Il tue, il blesse, il terrorise. Et aujourd’hui, il fracture notre République.
Nous disons avec force : assez.
Assez de complaisance.
Assez de silence sélectif.
Assez de l’indignation à géométrie variable.
Nous exigeons une condamnation claire, sans double langage. Nous exigeons des actes. Nous exigeons que la protection de nos lieux de culte et de mémoire soit une priorité. Mais surtout, nous exigeons que la parole publique cesse de souffler sur les braises. Le feu a déjà pris.
À toutes celles et ceux qui, sous couvert de morale, justifient ou minimisent cette haine, nous disons : vous avez une part de responsabilité dans ce climat insupportable. Les Juifs de France ne doivent pas devenir des cibles à cause de votre lâcheté.
L’histoire jugera.
Contact presse : contact@ojfrance.fr
Tél : +33 6 49 60 94 04
0 Comments