Une question utilise le conflit Hamas-Israël dans un concours de médecine : l’AMIF demande des sanctions

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Une question du concours de première année de médecine posée à l’université Sorbonne Paris Nord Bobigny inquiète l’Association des médecins israélites de France qui exige que des sanctions soient distribuées aux enseignants responsables.

Clara Gisset18/05/2024 à 15:06

Une question du concours de première année de médecine posée à l’université Sorbonne Paris Nord Bobigny inquiète l’Association des médecins israélites de France qui exige que des sanctions soient distribuées aux enseignants responsables.
Une question du concours de première année de médecine posée à l’université Sorbonne Paris Nord Bobigny inquiète l’Association des médecins israélites de France qui exige que des sanctions soient distribuées aux enseignants responsables. © SYSPEO/SIPA

Actualité Juive fait la lumière dans son numéro paru le jeudi 16 mai sur une question du concours de première année de médecine, à l’université Sorbonne Paris Nord Bobigny. L’épreuve mineure de statistiques médicales contient une QROC (question à réponse ouverte courte), dont l’intitulé commence ainsi : « À Gaza, l’âge médian est de 18 ans. »

Les différentes questions qui découlent de cette déclaration, clairement portées sur le conflit Israël-Hamas, sont accusées par différentes personnalités d’être déplacées dans un examen de médecine, voire carrément antisémites. Interrogée par l’AMIF (Association des médecins israélites de France), Nathalie Charnaux, directrice de l’UFR Santé Médecine et Biologie humaine, a reconnu une « QROC maladroite et inadaptée dans une évaluation universitaire » et a présenté des « excuses sincères ».

Sur X (anciennement Twitter), le député Les Républicains Meyer Habib n’a pas caché sa colère. « Seule la haine d’Israël transparaît », écrit-il, « la propagande anti-israélienne gangrène jusque dans les universités publiques en France ». Il regrette qu’en 2024, « on éduque les étudiants avec la haine d’Israël ».

 « On attend des sanctions »

Nathalie Charnaux a indiqué la décision de l’université de « suspendre les enseignements de l’enseignant qui a produit cet examen dans l’attente d’une rencontre avec lui ». Une décision qui rassure Bruno Halioua, le président de l’AMIF, qui s’interroge toutefois sa pertinence, puisque l’année universitaire touche à sa fin. Pour lui, il y a eu un manque de contrôle de la part de l’université : « Il y a toute une chaîne de responsabilités sur laquelle on réclame l’ouverture d’une enquête. »

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Le président de l’université Sorbonne Paris Nord Bobigny ne cache pas ses positions ouvertement pro-palestiniennes. Bruno Halioua demande qu’il y ait une réflexion sur « la partialité d’un président d’université » qui tiendrait ce type de propos. « On attend des sanctions », a-t-il conclu. Sanctions toujours inconnues, presque deux semaines après le concours.

Source : https://www.lejdd.fr/societe/une-question-utilise-le-conflit-hamas-israel-dans-un-concours-de-medecine-lamif-demande-des-sanctions-145325

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