Qui se cache vraiment derrière les manifestations anti-israéliennes dans les universités américaines et françaises ?
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LE RÉSEAU ATLANTICO
Des manifestants en soutien à la Palestine et contre Israël sont rassemblés près de l’Université de Columbia le 02 février 2024 à New York.
©ALEXI J. ROSENFELD / Getty Images via AFP
Qui se cache vraiment derrière les manifestations anti-israéliennes dans les universités américaines et françaises ?
GUERRE DE COMMUNICATION
Atlantico : Aux États-Unis ou en France, les manifestations de soutien au peuple palestinien se multiplient. Mais les militants qui y participent ne se bornent pas à leur indignation de la situation dans la bande de Gaza. Ils scandent des slogans particulièrement violents contre l’Occident et Israël. Est-ce que cette situation témoigne de la force du Hamas dans la guerre de communication que l’organisation terroriste a engagé ?
Simone Rodan-Benzaquen : Le soutien au peuple palestinien est parfaitement légitime. On peut comprendre que les gens soient concernés par la souffrance humaine des Palestiniens à Gaza et se passionnent pour la question israélo-palestinienne, surtout depuis les événements du 7 octobre. Cependant, ce qui se passe depuis cette date n’est qu’un reflet de ce qui existait déjà bien avant, et qui est plus répandu dans le monde anglo-saxon, notamment dans les universités et dans la rue. Une passion exacerbée pro-palestinienne, même pro Hamas, souvent teintée de propos ouvertement pro terroristes et antisémites, se déchaîne. C’est un mélange de plusieurs facteurs, dont une communication extrêmement ciblée par le Hamas lui-même, qui dès le matin du 7 octobre a utilisé deux formes de communication différentes. D’un côté, toutes les horreurs du pogrom du 7 octobre diffusées sur les réseaux du Hamas, notamment les chaînes Telegram, ont créé une forme de passion violente et antisémite. Ce n’est pas par hasard que dès le 7 octobre, on a vu les manifestations d’explosion de joie dans les rues de Londres, de New York ou de Sydney et une explosion des actes antisémites dès les premiers jours et avant même la réplique militaire israélienne.
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Simone Rodan-Benzaquen est Directrice Générale d’AJC Europe.
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