Que doit faire Israël si les opposants boycottent sa participation aux Jeux olympiques ? 

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Traduit de l’article du JERUSALEM POST

La participation d’Israël aux Jeux olympiques a été approuvée par le président du CIO, Thomas Bach, au début du mois, et il convient de s’en réjouir, mais certains pays pourraient décider de boycotter les Jeux de leur propre chef.

Pour la première fois depuis 1976, Israël enverra une équipe de football aux Jeux olympiques, après que les Bleus et Blancs ont décroché leur place dans le tournoi grâce à leur performance lors du Championnat d’Europe des moins de 20 ans en cours.  

POUR LA PREMIÈRE FOIS depuis 1976, Israël enverra une équipe de football aux Jeux olympiques après que les Bleu et Blanc ont décroché leur place dans le tournoi grâce à leur performance lors du Championnat d’Europe des moins de 20 ans en cours.

Les Israéliens ont célébré mercredi la confirmation des adversaires du pays dans la compétition olympique de football de cet été aux Jeux de Paris.

Israël affrontera le Paraguay, le Mali et un pays asiatique dont le nom n’a pas encore été confirmé. Le Maroc et l’Égypte, pays arabes avec lesquels Israël entretient des relations diplomatiques, mais avec lesquels les relations sportives ont été tendues au fil des décennies, participent également à la compétition. Il est possible qu’Israël les affronte lors des derniers tours de la compétition. Le Mali, pays subsaharien et musulman à 95 %, a rompu ses liens avec Israël après la guerre du Kippour en 1973.

Alors que le compte à rebours pour Paris 2024 s’accélère et que la guerre de Gaza s’éternise, les matchs de football d’Israël pourraient-ils être boycottés ? 

Dans d’autres sports, les athlètes israéliens se sont habitués à ce que des nations comme l’Iran refusent régulièrement de se présenter en raison de la participation israélienne.

Le football israélien a déjà connu cette situation. Israël était membre de la Confédération asiatique de football (AFC) entre 1954 et 1974, mais en raison du boycott arabe, plusieurs États arabes et musulmans ont refusé de participer à la compétition. Les tensions géopolitiques ont atteint leur paroxysme lorsqu’Israël a “progressé” dans les phases de qualification de la Coupe du monde 1958 sans jouer un seul match. Cela a contraint la FIFA à programmer un match de barrage entre Israël et le Pays de Galles afin de s’assurer que l’équipe israélienne rencontre au moins un adversaire. Le Pays de Galles a remporté ce match de barrage.

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 ANAN KHALAILI (à gauche) est le dernier héros sportif d’Israël. Le natif de Sakhnin, âgé e 18 ans, a marqué un but dans le temps additionnel pour permettre à l’équipe bleue et blanche de s’imposer 1-0 face à l’Ouzbékistan en huitième de finale de la Coupe du monde des moins de 20 ans de la FIFA en Argentine 

(crédit : CRISTINA SILLE/REUTERS)

Israël a été exclu de l’AFC en 1974 et a été contraint de jouer dans la Confédération océanienne de la FIFA, dont les adversaires se trouvaient à l’autre bout du monde. Il est finalement devenu membre du football européen sous l’égide de l’UEFA en 1992.

La qualification pour Paris est une étape historique

La qualification d’Israël pour le tournoi de football des Jeux olympiques de Paris marque une étape historique, mettant fin à une absence de près de cinq décennies des Jeux, et il convient à juste titre de s’en réjouir.

Toutefois, si l’invasion terrestre de Gaza par Israël en réponse aux attaques du Hamas du 7 octobre se poursuit au cours de l’été, les ramifications diplomatiques pourraient être une source d’inquiétude. 

Nous avons déjà vu des appels à bannir Israël du Concours Eurovision de la Chanson, et les Jeux Olympiques sont une Eurovision sur la plus grande scène qui soit.

En décembre, la fédération jordanienne de football a appelé la communauté sportive mondiale à prendre des “mesures décisives” contre Israël pour ses attaques à Gaza “jusqu’à ce que l’État occupant se conforme aux exigences internationales en matière de cessez-le-feu”. Plus de 300 clubs sportifs palestiniens et organisations de base ont également signé une pétition dirigée par le mouvement BDS demandant qu’Israël soit banni des Jeux olympiques.

La participation d’Israël aux Jeux de Paris ne doit pas être réduite à un test politique et doit être considérée sous l’angle des performances sportives et de la coopération internationale. Les Jeux olympiques sont une plateforme qui favorise la compréhension et l’unité au-delà des frontières et qui transcende les clivages politiques.

Le spectre du boycott a déjà fait son apparition avant la compétition de cette année avec l’interdiction du Comité international olympique (CIO) à la Russie de concourir en tant que nation en raison de son invasion de l’Ukraine.

La Russie a réagi en annonçant l’organisation de “Jeux de l’amitié”, semblables à ceux de 1984, en raison du boycott des Jeux olympiques de Los Angeles par le bloc soviétique cette année-là. Les analogies entre les actions de la Russie en Ukraine et celles d’Israël à Gaza suscitent des débats controversés, et l’importance accordée à Israël sur la scène internationale – comme l’antagonisme constant des Nations unies à l’égard de la guerre et les procès devant les tribunaux internationaux – signifie qu’Israël doit agir avec prudence et ne pas s’isoler.

“Israël et le CIO sont sur une trajectoire de collision”, a averti au début de l’année le magazine américain The Nation, connu pour ses critiques de la politique israélienne. “Un examen attentif de la façon dont le CIO traite la Russie donne une idée de ce qui pourrait – ou peut-être même devrait – se passer avec l’État d’Israël. 

En tant que gardien des idéaux olympiques, le CIO est chargé de défendre la neutralité et l’inclusivité tout en faisant face aux réalités géopolitiques.

Il est peu probable qu’Israël soit confronté à des répercussions similaires de la part du CIO, à moins que la guerre ne prenne une tournure morale importante, mais cela soulève des considérations morales et diplomatiques complexes. 

La participation d’Israël aux Jeux olympiques a été soutenue par le président du CIO, Thomas Bach, au début du mois, et il convient de s’en réjouir, mais les pays peuvent décider de boycotter de leur propre chef. Si le CIO modifie sa position, les deux organes gouvernementaux officiels et tous ceux qui pensent que la guerre d’Israël contre le Hamas, qui a commencé par le pire massacre de Juifs depuis l’Holocauste, est justifiée et juste, devraient s’insurger. C’est à ce moment-là que le véritable combat commence.

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