“Zone interdite” sur l’islam radical : Ophélie Meunier menacée et placée sous protection policière
Depuis la diffusion, dimanche 24 janvier, du dernier numéro de l’émission “Zone interdite” consacré à l’islam radical, la présentatrice Ophélie Meunier serait victime de menaces inquiétantes.
Le 24 janvier dernier, M6 diffusait une enquête choc sur l’islamisme intitulée “Face au danger de l’islam radical, les réponses de l’État”, dans le cadre du célèbre programme de la chaîne, Zone interdite. Une émission qui a suscité beaucoup de réactions de la part de certains musulmans ainsi que des personnalités politiques de droite et d’extrême droite. Et pour cause, elle montrait des librairies islamiques à Roubaix, dans le nord de la France, des magasins vendant des poupées sans visage ou encore des quartiers décrits comme “ayant basculé dans l’intégrisme”.
Depuis sa diffusion, l’émission “a eu pas mal de répercussions”, et notamment pour la présentatrice Ophélie Meunier. Cible de messages menaçants, la journaliste a été placée sous la protection du SDLP, d’après une source policière citée par20minutes.“J’ai donné instruction qu’à chaque fois qu’un journaliste fait l’objet de menaces caractérisées, il bénéficie d’une protection policière”, a d’ailleurs tweeté Gérald Darmanin, samedi 29 janvier, confirmant l’information. “Nous trouverons les auteurs de ces menaces”, a ajouté le ministre de l’Intérieur. Nicolas de Tavernost, le président du directoire du groupe M6, a alerté en premier sur les menaces visant Ophélie Meunier, indique un article du Figaro.
Une autre personne menacée
C’est face à la commission d’enquête du Sénat sur la concentration des médias qu’il a évoqué la situation inquiétante, vendredi 28 janvier. Il était initialement interrogé au sujet de son droit de regard sur le contenu des programmes du groupe. “Nous avons discuté de cette émission. Si vous appelez cela de l’ingérence M. Assouline [le rapporteur de la commission d’enquête, Ndlr], j’ai été ingérant sur cette émission. J’ai demandé si nous avions les garanties, si c’était une émission ‘extrémiste’, j’ai demandé si la présentatrice qui est menacée, était protégée, j’ai demandé si les témoins qui parlaient étaient bien floutés, etc.”, a indiqué le président du directoire du groupe sans donner davantage d’informations. Avant de conclure : “j’estime que c’est mon devoir de responsabilité.”
Toujours selon Le Figaro, Ophélie Meunier ne serait pas la seule à être menacée depuis la diffusion de l’enquête. Le juriste Amine Elbahi, qui apparaît dans le reportage, aurait reçu plusieurs menaces “de décapitation et d’égorgement” pour avoir “tenu un discours de vérité à visage découvert et en particulier sur l’inaction du maire de ma commune”, affirme-t-il à BFMTV. Selon ses dires, son “numéro de téléphone a circulé sur les réseaux sociaux” et “plusieurs appels au meurtre ont été diffusés”. Le jeune homme a d’ailleurs déposé plainte vendredi 28 janvier et a également été placé sous protection, indique 20minutes.
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