“400 ans d’esclavage, de ségrégation et de discrimination montrent que le sionisme n’est pas du racisme” – Israël 24/7

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Cette déclaration émane de Bayard Rustin, un leader noir du mouvement des droits civiques, l’organisateur des grandes marches de Martin Luther King. Des centaines de personnalités afro-américaines ont apposé leur signature sous cette phrase :  Philip Randolph, Rosa Parks, Louis Armstrong, Harry Belafonte, Lionel Hampton… Cela se passait en 1975, bien après la guerre des six jours de juin 1967, et ces Afro-américains protestaient contre la résolution de l’ONU prise, disaient-ils, sous l’influence du lobby arabe, assimilant le sionisme à du racisme.

Bien avant Black Lives Matter BLM, ces Afro-américains, se reconnaissaient dans le mouvement BASIC (Black Americans Supporting Israel Committee, le Comité des Noirs américains soutenant Israël). Pour eux, la synergie entre Juifs et Noirs avait changé la face des États-Unis dans le combat pour les droits civiques, les droits des Noirs.

L’antisémitisme aux USA

Les Juifs ont beaucoup moins souffert de l’antisémitisme en Amérique qu’en Europe, mais tout de même il y a eu des discriminations : interdictions d’embauche de fonctionnaires juifs pendant une partie du 19ème siècle ; des hôtels, restaurants, country-clubs… interdits aux Juifs vers 1900. Mais c’est surtout l’affaire Leo Frank qui révèle l’antijudaïsme du Sud et marque le début d’une campagne antijuive : le 25 août 1913, un jeune cadre juif d’Atlanta, Léo Frank, est condamné à mort pour avoir violé et tué une jeune ouvrière de 13 ans, Mary Phagan. Frank est innocent, mais l’antijudaïsme a joué un rôle important dans les biais de l’enquête et du procès, dans la couverture du procès par la presse locale [1] et pour l’opinion publique locale.[2] Pour empêcher la révision du procès, un commando composé de notables, qui se donnait pour nom les « knigths of Mary Phagan » (les chevaliers de Mary Phagan), kidnappa Frank dans sa prison et l’assassina, le 17 août 1915. Les hommes de ce commando participèrent à la refondation du Ku Klux Klan en novembre 1915.[3] Cette affaire aboutit à la création de l’Anti-Defamation League (ADL) qui sera à la pointe de la lutte contre l’antisémitisme et le racisme aux États-Unis.

Entre 1918 et 1932, le « protocole des Sages de Sion », diffusé par Henry Ford, fut le livre le plus vendu aux États-Unis.[4] Dans de nombreuses universités, on appliqua un numerus clausus à l’encontre des Juifs à partir de 1922. La justification en était un poncif de l’antisémitisme : « Si chaque école dans le pays, n’admettait qu’un nombre limité de Juifs, nous ferions un grand pas vers l’élimination des sentiments racistes parmi les étudiants » (en somme, les Juifs seraient responsables de l’antisémitisme). Ce système de quotas, qui ne fut jamais ouvertement affiché, a perduré jusque dans les années 1960 et a concerné en principe toutes les nouvelles catégories d’immigrants.[5] Globalement, après 1945, l’antisémitisme a considérablement reculé.

Source : https://israel247.org/2021/06/400-ans-desclavage-de-segregation-et-de-discrimination-nous-savons-que-le-sionisme-nest-pas-du-racisme/?utm_source=mailpoet&utm_medium=email&utm_campaign=voici-les-derniers-articles-publies-sur-israel-247_4

 

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