Pestilentiel | Par Nicolas Charbonneau, Directeur de la rédaction du Parisien
7 octobre 2024 |
Pestilentiel |
On se souvient de cette marche initiée par la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et son homologue du Sénat Gérard Larcher après les attentats terroristes du 7 octobre 2023. C’était bien davantage qu’une marche contre l’antisémitisme, c’était une manifestation nécessaire pour rappeler qu’en France, nous avons un bien commun qui s’appelle la République. Et qu’il nous fallait avancer tous ensemble, déterminés pour dire non à la barbarie. Un an après, le bilan n’est pas fameux. Jamais la France n’aura connu autant d’actes antisémites, la communauté juive ne se sent plus en sécurité dans son propre pays. L’antisémitisme n’est pas «résiduel» Nos compatriotes vivent sur leurs gardes, ont changé leurs habitudes, la haine s’est propagée, on ne compte malheureusement plus les insultes et les menaces de mort quotidiennes et l’on semble déjà ne plus se souvenir de l’attentat contre la synagogue de La Grande-Motte ou le viol de cette collégienne à Courbevoie parce qu’elle était juive. Non, l’antisémitisme n’est pas « résiduel », il est une maladie nauséabonde qui prospère et infuse les esprits. Des élus en ont fait leur fonds de commerce et salissent l’esprit de leur écharpe tricolore dans des manifestations au cours desquelles l’antisémitisme se camoufle derrière l’antisionisme. C’est un clientélisme pestilentiel. Par Nicolas Charbonneau Directeur de la rédaction du Parisien |
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