Le Nouveau Président Iranien : Mollah et Meurtrier de Masse | Gatestone Institute
par Majid Rafizadeh
Traduction du texte original: Iran’s New President: A Mass Murderer Mullah
- Le boycott des élections a été massif et les manifestants ont appelé le président américain Joe Biden à cesser de chercher à conclure un accord sur le nucléaire.
- « Le gouvernement demande au peuple d’aller voter… Nous n’irons pas voter ; nous Iraniens, voulons montrer au monde que nous sommes en colère contre cet establishement religieux. Nous ne soutenons pas un gouvernement qui abat un avion de ligne… qui ment continuellement, qui tue et torture ses propres citoyens ». — Soraya, Ă©tudiante Ă l’universitĂ© de TĂ©hĂ©ran, au Gatestone Institute, trois jours avant les Ă©lections.
- A peine Ă¢gĂ© de 24 ans, Raisi a Ă©tĂ© nommĂ© adjoint au parquet du tribunal rĂ©volutionnaire. LĂ , en tant que membre de la “Commission de la mort”, il s’est fait connaĂ®tre et a jouĂ© un rĂ´le clĂ© dans le fonctionnement d’une machine Ă exĂ©cuter qui a assassinĂ© plus de 30 000 personnes, dont de nombreux enfants…
- Au lieu d’enrichir et de conforter ces tyrans, l’administration Biden devrait se tenir aux cĂ´tĂ©s du peuple iranien, qui souffre depuis des dĂ©cennies de ce rĂ©gime brutal et prĂ©dateur.
A l’issue d’un simulacre d’Ă©lections, Ebrahim Raisi a Ă©tĂ© Ă©lu prĂ©sident de la RĂ©publique islamique (photo). A peine Ă¢gĂ© de 24 ans, Raisi a Ă©tĂ© nommĂ© adjoint au parquet du tribunal rĂ©volutionnaire. LĂ , en tant que membre de la “Commission de la mort”, il s’est fait connaĂ®tre et a jouĂ© un rĂ´le clĂ© dans le fonctionnement d’une machine Ă exĂ©cuter qui a assassinĂ© plus de 30 000 personnes, dont de nombreux enfants et femmes enceintes. (Photo par Atta Kenare/AFP via Getty Images) Le rĂ©gime iranien a organisĂ© un simulacre d’Ă©lection pour que son candidat, le mollah Ebrahim Raisi, qui a bĂ¢ti sa carrière sur des exĂ©cutions de masse, devienne le prochain prĂ©sident de la RĂ©publique islamique. Quand l’Union europĂ©enne et l’administration Biden vont-elles enfin condamner le rĂ©gime iranien et cesser leurs politiques d’apaisement envers les mollahs qui règnent Ă TĂ©hĂ©ran ? En Iran, le rĂ©gime a vigoureusement incitĂ© la population Ă se dĂ©placer pour aller voter, sans doute pour apporter la preuve de sa lĂ©gitimitĂ© populaire. Sans succès ! Les Ă©lecteurs sont demeurĂ©s apathiques et l’abstention a atteint des niveaux record. Le refus de nombreux Ă©lecteurs d’aller voter Ă l’occasion d’un scrutin qu’ils ont estimĂ© Ăªtre sans enjeu a reprĂ©sentĂ© un authentique boycott Ă©lectoral. Des manifestants ont mĂªme appelĂ© le prĂ©sident amĂ©ricain Joe Biden Ă cesser de chercher Ă bricoler un accord nuclĂ©aire avec l’Iran. Anahita, une enseignante iranienne de TĂ©hĂ©ran, a dĂ©clarĂ© Ă Gatestone : « Je ne suis pas allĂ© voter. Comme beaucoup de gens, je n’avais pas de candidat. Alors, pourquoi aurais-je Ă©tĂ© voter ? Les mollahs avaient un candidat : ​​Raisi ». Trois jours avant les Ă©lections, Soraya, Ă©tudiante Ă l’universitĂ© de TĂ©hĂ©ran, a Ă©galement dĂ©clarĂ© Ă Gatestone : « Le gouvernement demande aux gens de voter. Mais je considère que vote est une insulte. Nous n’irons pas voter pour bien montrer au monde que nous, Iraniens, sommes en colère contre cet establishment religieux. Nous ne soutenons pas un gouvernement qui abat un avion rempli de passagers [Vol 752 d’Ukraine International Airlines, abattu par le CGRI en janvier 2020], qui ment sans cesse, et qui tue et torture ses propres citoyens. Nous ne soutenons pas un gouvernement qui vole les ressources de la nation pour doter ses milices. Le jeu des modĂ©rĂ©s contre les durs est terminĂ©. C’est bonnet blanc et blanc bonnet. » Le monde doit savoir qui est le nouveau prĂ©sident iranien. Au lendemain mĂªme de la rĂ©volution islamique en 1979, Ă peine Ă¢gĂ© de 19 ans, Raisi a Ă©tĂ© nommĂ© juge au bureau du procureur de Karaj, quatrième ville d’Iran, alors qu’il n’avait aucune formation universitaire. Un an plus tard, il est devenu procureur de Karaj. Au cours de cette pĂ©riode post-rĂ©volutionnaire, Raisi a entrepris de prouver sa loyautĂ© envers la RĂ©publique islamique en faisant taire dĂ©finitivement de nombreux dissidents et groupes d’opposition. Ă€ 24 ans, Raisi a Ă©tĂ© nommĂ© procureur adjoint du Tribunal RĂ©volutionnaire. LĂ , en tant que membre de la « Commission de la mort », il s’est bĂ¢ti une solide rĂ©putation dans la mise en place et le fonctionnement d’un programme d’exĂ©cutions de masse ou plus de 30 000 personnes ont trouvĂ© la mort, dont des enfants et des femmes enceintes. Une rĂ©solution de la Chambre des reprĂ©sentants des Etats Unis a Ă©voquĂ© la situation ainsi : « … sur une pĂ©riode de 4 mois en 1988, le gouvernement de la RĂ©publique islamique d’Iran a procĂ©dĂ© Ă de barbares exĂ©cutions massives de prisonniers politiques et de nombreux groupes politiques indĂ©pendants… selon un rapport de l’Iran Human Rights Documentation Center, le massacre a Ă©tĂ© lancĂ© par une fatwa, ou dĂ©cret religieux, Ă©mis par le chef suprĂªme de l’Ă©poque, l’ayatollah Ruhollah Khomeini…” Feu Hussein-Ali Montazeri – l’un des pères fondateurs de la RĂ©publique islamique, militant des droits de l’homme, thĂ©ologien islamique et successeur dĂ©signĂ© du Guide SuprĂªme de la rĂ©volution islamique Khomeini jusqu’aux tout derniers moments de la vie de Khomeini – a dĂ©clarĂ© Ă propos du massacre : « Je crois que c’est le plus grand crime commis par la RĂ©publique islamique depuis la rĂ©volution [1979] et l’histoire nous condamnera pour cela… L’histoire vous citera comme des criminels.” Montazeri a suppliĂ© Raisi et ses collègues de mettre fin aux exĂ©cutions : « Au premier jour de Muharram [mois sacrĂ© islamique], j’ai dit Ă MM Nayyeri, Eshraqi, Raisi et Pourmohammadi que nous Ă©tions entrĂ©s dans le mois de Muharram et qu’ils devaient cesser d’exĂ©cuter pendant Muharram. M. Nayyeri a rĂ©pondu : nous en avons exĂ©cutĂ© 750 Ă TĂ©hĂ©ran et en avons isolĂ© 200 qui campent sur leurs convictions. Nous allons les finir et après, nous nous plierons Ă tout ce que vous nous demandez,». Après avoir supervisĂ© les exĂ©cutions de masse et rĂ©primĂ© brutalement l’opposition et les dissidents, Raisi a Ă©tĂ© promu par le guide suprĂªme, l’ayatollah Ali Khamenei. Au fil du temps, il a occupĂ© des postes de plus en plus Ă©levĂ©s comme procureur de TĂ©hĂ©ran, prĂ©sident du Conseil national de surveillance de la tĂ©lĂ©vision, chef du Bureau de l’Inspection gĂ©nĂ©rale et procureur gĂ©nĂ©ral de la RĂ©publique islamique. En 2019, Khamenei a nommĂ© Raisi Ă la tĂªte du cĂ©lèbre ministère de la justice du rĂ©gime. Peu après sa nomination, Raisi a Ă©tĂ© invitĂ© Ă prononcer un discours Ă l’occasion de la 23e AssemblĂ©e nationale des commandants et responsables des Gardiens de la rĂ©volution. Il y a dĂ©clarĂ© : « Nous ne couperons pas les doigts de ceux qui sont corrompus ; nous leur couperons toute la main ». Le 5 novembre 2019, le dĂ©partement amĂ©ricain du TrĂ©sor a inscrit Raisi sur la liste des personnes Ă sanctionner pour leur rĂ´le dans la rĂ©pression interne et externe de l’Iran. Au lieu d’enrichir et de conforter ces tyrans, l’administration Biden devrait se tenir aux cĂ´tĂ©s du peuple iranien, qui souffre depuis des dĂ©cennies du rĂ©gime brutal et prĂ©dateur de l’Iran. Le Dr Majid Rafizadeh, universitaire formĂ© Ă Harvard, est stratège et conseiller en affaires, politologue, membre du conseil d’administration de Harvard International Review et prĂ©sident de l’International American Council on the Middle East. Il est l’ auteur de plusieurs livres sur l’islam et la politique Ă©trangère amĂ©ricaine. Il peut Ăªtre contactĂ© Ă Dr.Rafizadeh@Post.Harvard.Edu Source : https://fr.gatestoneinstitute.org/17553/iran-president-ebrahim-raisi |
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