L’Observatoire Juif de France apporte tout son soutien à Rachel Khan face à cette intolérance.
« Racée » vs « racisée » : Rachel Khan fait polémique, la Mairie de Paris s’en mêle
Des propos tenus par Rachel Khan ont entraîné la publication d’un communiqué de l’association La Place, dont elle est la directrice, rapporte « Le Figaro ».
Par LePoint.fr
La comédienne, juriste et auteur Rachel Khan se trouve au cœur d’une polémique impliquant l’association La Place, dont elle est la directrice, mais aussi la Mairie de Paris, après certains propos tenus dans le cadre de la promotion de son nouveau livre Racée. Comme l’explique Le Figaro, le 17 mars, c’est une interview publiée par le quotidien le vendredi 12 mars dans laquelle Rachel Kahn estime notamment que le mot « racé » est préférable de très loin à « racisé » qui serait le point de départ de la controverse. Mercredi 17 mars, l’association La Place, dédiée au hip-hop, a publié un communiqué pour se désolidariser des propos et prises de position « contre l’idéologie décoloniale » de sa directrice.
« Les propos actuellement tenus par Mlle Rachel Khan dans les médias dans le cadre de la promotion de son livre n’engagent qu’elle et ne reflètent en aucun cas les opinions des membres du conseil d’administration de La Place-Centre culturel hip-hop de la Ville de Paris », écrit Agnès Troublé, dite Agnès B., présidente de l’association culturelle parisienne et autrice du communiqué. Un texte qui a également été signé par cinq autres membres du conseil d’administration de l’association culturelle parisienne, subventionnée par la mairie.
La Mairie de Paris convoque les protagonistes
Le Figaro souligne que ce communiqué a provoqué certains remous au sein de l’Hôtel de Ville, qui devrait prochainement convoquer les six signataires de ce texte, mais également Rachel Khan et le directeur artistique Julien Cholewa, codirecteur de l’association. La municipalité n’aurait que très peu apprécié d’être mêlée à cette affaire, puisqu’elle est désormais soupçonnée de financer avec de l’argent public des militants loin des valeurs universalistes et républicaines. Le quotidien précise en effet que la Mairie de Paris finance entièrement cette association, à hauteur d’un million d’euros par an en moyenne.
De son côté, l’adjointe à la culture d’Anne Hidalgo, Carine Rolland, a réagi à cette polémique sur les réseaux sociaux en estimant que « l’expression de Rachel Khan n’engage ni La Place ni la Ville de Paris » et en réaffirmant « la défense absolue de la liberté d’expression des directrices et directeurs des établissements culturels soutenus par la Ville de Paris ». Dans la sphère du hip-hop, il semblerait que certaines personnes soient loin de partager les opinions de Rachel Khan, ce qui a poussé l’association La Place à publier son communiqué afin de s’acheter la paix sociale auprès de ses sympathisants. Après un entretien avec la Mairie de Paris, un conseil d’administration extraordinaire de La Place devrait se tenir, explique également Le Figaro.
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